"Animer,
c’est le pied !"
Jack
HENRY a été animateur pendant 35 ans. Il a commencé
avant tout dans des kermesses paroissiales, donc de nombreuses fêtes
de plein air, auxquelles sont venues s’ajouter les Comités
des Fêtes et autres Associations.
Il
se souvient de ses débuts où les “podiums”
montés à la hâte étaient souvent
des charrettes plus ou moins propres, où les éclairages étaient
composés de 5
lampes de 100 w, avecdes sonorisations qui déformaient la voix.
Cela dura quelques années puis il fit l’acquisition
de matériel d’éclairage et s’adjoint des
services d’un sonorisateur. Enfin, des contrats plus détaillés
obligèrent les organisateurs à faire des efforts
d’installation.
Quand
arriva l’ère des grands spectacles avec vedettes, son
plaisir évident était dans la manipulation des grands
publics. Il aimait "titiller" un spectateur au milieu d’une
foule, la “mise en boite” était son jeu favori, devant 5 ou 10.000
spectateurs qui hurlaient de rire... il était
aux anges.
Quand
le premier numéro entrait en scène, Jack Henry avait tellement chauffé
la salle que
son apparition se faisait sous les ovations.
Les
animations
commerciales
“C’est
une chose que j’ai beaucoup faite et j’en suis fier”
On
entend très souvent de soi-disant vedettes se moquer de ce
genre d’animation, ne voulant pas se rabaisser à ça.
Jack Henry, lui, en a fait beaucoup, mais à sa façon.
Très souvent des vedettes de l’époque venaient
avec lui pour une journée. Carlos, Yves Lecoq, Georgette Plana
l’accompagnèrent plusieurs fois sans déchoir, et
il se souvient de Michel Drucker animant la foire de Rochefort.
Pourquoi pas ?
Il
se souvient de la Foire d’Angers qu’il a animé 10
ans de suite, et où ses jeux et les attractions qu’il faisait
venir rassemblaient des centaines de personnes. Il se souvient de
cette grande surface où le directeur descendit affolé
de son bureau car il voyait des dizaines de clients qui dansaient "la
danse des canards" au milieu des rayons. C’est le même
directeur qui, au bout de 10 jours lui dit “ grâce à
votre animation notre chiffre d’affaire a grimpé de 80%
par rapport à celle de l’an dernier”. Et pourtant
son but n’était pas vraiment de faire vendre (il
annonçait rarement des prix) mais de créer une ambiance
jouissive qui favorisait les achats.
Si aviez
demandé à Jack HENRY comment conclure cette page il vous
aurait répondu, un sourire au coin des lèvres et l’air
un peu ”vachard”:
“Il
faut dire à ceux du
show-biz qui dénigrent cette partie du métier qu’ils
feraient mieux de relancer ces animations plutôt que d’aller
pointer à l’A.N.P.E., c’est plus honorable”.